Centralisme et nostalgie, les points communs des 3 blocs

Les 3 blocs qui se constituent, inconciliables, nous mettent dans une impasse. S’il ne s’agit pas de dire ici qu’ils sont les mêmes, force est de constater qu’ils présentent quelques points communs. Le premier d’entre eux est la conviction que c’est l’Etat central qui doit tout initier, décider, contrôler, organiser.
Chez les « macronistes » où, a priori, résidaient quelques libéraux ou girondins, les 7 années passées ont montré une recentralisation / verticalisation du pouvoir, peu raisonnable et surtout inefficace
Dans le bloc de gauche, on ne rêve que planification et étatisation, chez les nationalistes la suppression des régions (proposition du député Tanguy ( https://www.20minutes.fr/…/4085948-20240411-deficit… ) n’est qu’une illustration d’une conception du pouvoir centralisé, autoritaire.
Je suis convaincu que nous devons faire exactement l’inverse – décentraliser, faire confiance aux territoires pour réformer et faire émerger des solutions nouvelles – et tous les groupes politiques avec lesquels nous travaillons aussi
Le second d’entre eux est la nostalgie d’un monde d’avant et l’incapacité de proposer un projet politique adapté à notre présent et notre futur.
Avec le RN, il n’est pas nécessaire de beaucoup creuser pour identifier cette nostalgie d’une France « blanche et chrétienne » qui leur semblait plus homogène. Dans les slogans, tout est « retour » : à l’autorité, à la souveraineté, il fut un temps ou c’était aussi à la monnaie. Le déni du monde contemporain, de ce qu’il est, fait partie intégrante du projet politique de ce parti et de ses nouveaux alliés de droite ; celui du réchauffement climatique et de ses conséquences est dans cette logique.
Avec le bloc de gauche, c’est évident dans les symboles. S’appeler « nouveau Front Populaire » sent bon la chanson d’antan, le bon vieux temps, les acquis sociaux, les congés payés, etc. De façon assez surprenante, peu de commentateurs rappellent que ledit Front populaire a aussi abandonné les républicains espagnols… comme certains, dans cet attelage improbable, veulent abandonner les démocrates ukrainiens ? Au-delà de cette référence explicite à un passé mythifié, le projet du bloc de gauche consiste essentiellement à injecter de l’argent dans une organisation économique et social qui dysfonctionne : un Etat centralisé et endetté, un système des retraites impossible à équilibrer par manque d’emplois et en raison du déséquilibre démographique, etc. Aucune réforme de fonds n’est prévue, aucune projection sur une nouvelle organisation économique et sociale.
Le propos est moins intuitif avec la « macronie ». Pendant 7 ans, nous avons été submergés par des slogans marketing se voulant modernes – « start-up nation, make the planet great again, » -, etc.. Pourtant, malgré les nombreuses promesses de « transformations, de big bang, » et nous oublions certainement des qualificatifs, aucun changement organisationnel ou structurel de la société française n’a été pensé ni, a fortiori, mis en oeuvre. Du « en même temps », synthèse molle des idées de gauche et des idées de droite, à la convocation d’un CNR aussi peu subtil que le « nouveau front populaire », la macronie est, elle aussi, tournée vers le passé.
Or, nous avons besoin de projets politiques adaptés aux enjeux contemporains et futurs. En conséquence, nous ne pouvons demeurer coincés entre ces 3 blocs et nous proposons à nos concitoyens des réformes, significatives, pour nous adapter et préparer l’avenir.