Pas de retour aux jours d’avant

Un retour inévitable aux « jours d’avant ? »

La pandémie met en évidence la fragilité de notre organisation économique et sociale. La raison voudrait que l’on prépare « le jour d’après » pour l’améliorer ce qui est encore trop souvent considéré comme un « modèle », et sortir collectivement grandis de cette épreuve. La force  des habitudes, le besoin de revenir à la « normale », et le conservatisme politique pousseront dans un sens opposé. A l’aune de l’absence d’enseignements que nous avons collectivement tirée de l’éclatement de la bulle financière des subprimes en 2008, il est vraisemblable que nous revenions au « jour d’avant. » 

Pourtant, nous avons aussi la capacité d’enclencher localement, sans effroi ni esprit de revanche, les transformations nécessaires. Celles qui nous permettront de mieux vivre demain, et de retrouver la confiance nécessaire à ce que nous continuions à faire société. 

Un service public réorganisé: plus de gens sur le terrain, moins de gens dans les bureaux

La submersion dont a été victime le système hospitalier tient à la baisse des moyens humains et matériels dont l’hôpital public pâtit depuis des années. En parallèle du manque de soignants, cette pandémie met aussi en évidence l’accroissement de la structure administrative, de la bureaucratie dans le champs de la santé. Ne croyons pas naïvement qu’il s’agit d’un cas isolé. C’est le résultat d’un processus constant depuis vingt à trente ans, que nous pouvons aujourd’hui décider de stopper. 

Action sociale, propreté, éducation, sécurité, la bureaucratie s’est accrue quand les moyens de terrain se réduisaient. La Métropole expérimente, depuis une semaine, une simplification en reprenant notre proposition du cumul allocation RSA-revenus pour les plus précaires. Tant mieux, car il est temps de redonner du sens à l’action publique.

Une organisation économique refondée : Produire et recycler localement

La révolution de la production industrielle, annoncées depuis plusieurs années, et consistant notamment à produire localement, tarde à venir. Notre dépendance flagrante sur des produits sanitaires de première nécessité sera-t-elle le catalyseur pour accélérer le processus ? Au-delà de la technique (imprimante 3D) et de la technologie (réseau, robotisation), c’est aussi et certainement la volonté, et le choix de la commande publique qui sont questionnés. 

De la cantine scolaire au recyclage des déchets, nous pouvons choisir de faire localement. 

Le bio n’est pas l’enjeu dans les cantines, c’est le local. D’une façon générale, les pouvoirs publics doivent favoriser l’alimentation du territoire en circuits-courts. Il s’agit de montrer l’exemple (à la cantine), et d’organiser celui-ci avec les producteurs. Et ce circuit-court doit fonctionner aussi dans « l’autre sens », ce qui nous conduit à recycler, ici, 100% de nos déchets. 

La principale industrie sur laquelle la Métropole agit est celle du bâtiment et des travaux publics. Le prisme local devient le fil conducteur de notre action publique. Ainsi, construire sans sable devient une priorité, car celui-ci disparaît. Construction modulaire, construction bois, recyclage du béton et du verre peuvent et doivent devenir les leviers d’une nouvelle industrie locale. A l’identique pour les travaux publics, où il est nécessaire de développer des projets aujourd’hui embryonnaires tels que « plastic road ».

Avec cette ambition, notre proposition consistant à faire de la Ville de Lyon et de la Métropole les premières clientes des entreprises locales innovantes devient une approche simple et efficace d’impacter le développement économique local.  

Instruire et partager le savoir, l’ambition éducative de notre territoire

Le confinement nous a éclairé sur l’inégalité des chances qui mine l’Ecole de la République. Combien d’enfants déconnectés, sans support informatique suffisant, sans connexion ? Là encore, prenons cet éclairage comme un révélateur du manque d’ambition de notre société actuelle pour l’instruction et la transmission des savoirs.

Dès le plus jeune âge, avec un cycle 0-6 ans construit sur pour l’éveil des enfants en s’appuyant sur les progrès des neurosciences. Puis, un cadre scolaire élémentaire grandement amélioré avec, notamment, un péri-scolaire utile, destiné à offrir de la culture générale aux enfants. Enfin, un collège ouvert toute l’année pour créer un lieu dédié aux ados, bienveillants et porteurs de leurs projets. 

Mais l’instruction ne s’arrête pas à l’école, et nous entretenons le goût d’apprendre dans une nouvelle politique culturelle façonnée par la transmission du savoir et des connaissances, au plus près des habitants. 

Un développement massif du télé-travail

Les dernières réticences ont-elle été levées ? Il faut l’espérer. Afin de réduire les déplacements et de gagner en mobilité, nous pouvons à l’échelle de la Métropole faire du télé-travail un levier considérable pour la mobilité, la préservation de l’environnement, la qualité de vie et le rééquilibrage du territoire. Deux conditions pour cela : créer les lieux pour le pratiquer dans les meilleurs conditions possibles, montrer l’exemple avec les acteurs publics. 

La transparence au cœur de la gouvernance

La « fake news » est la scorie nécessaire de la liberté d’expression. Mais elle prospère surtout sur l’opacité et la dissimulation d’informations. A ne pas faire confiance à l’intelligence de leurs concitoyens, nos représentants s’égarent trop souvent dans le plan de communication, le raccourci et la dissimulation. Depuis longtemps, localement, le débat est inexistant, écrasé par l’opacité de la gouvernance locale (certains ajouteront, à raison, la faiblesse des oppositions politiques et des médias). La gouvernance nationale de la pandémie a éclairé, une nouvelle fois, l’inefficacité de cette absence de transparence.

Le renouvellement du personnel politique est une condition nécessaire, mais pas suffisante. Les données publiques devront être demain en libre accès, les nouveaux élus davantage responsables des services qu’ils dirigent,et les minorités politiques mieux outillées pour exercer le contrôle nécessaire.

  Beaucoup souhaiteront le « retour à la normale », certains le refuseront, parfois violemment. Et pour ne pas être pris, encore une fois, dans l’étau ordre public/revendications catégorielles, nous pouvons porter le message qu’un « autre jour d’après » est possible, ici, et maintenant.

Projet Métamorphose pour faire tomber le mur de verdun

Le mardi 25 février 2010, Denis Broliquier et Eric Lafond ont présenté le projet Métamorphose.

Perrache, sans mur de Verdun, pour une dynamique positive d’un projet pensé pour la ville et ses habitants !

 

Dans le respect de l’histoire et de l’identité des lieux ce projet est solidement implanté entre nature et culture.

C’est un quartier retrouvé, une ville qui change d’image, une respiration, une double perspective Rhône-­Saône, la place Carnot agrandie de 11 000 m2 et une reconquête des berges du Rhône en rive droite .

Multi-­‐modalité : toutes les fonctions actuelles sont conservées, améliorées, enrichies. Train, tram, métro, bus, cars et aérotram.

Un tunnel « mode doux » et transports en commun sous Fourvière permettra une liaison Perrache / Gorge de Loup.

La voie souterraine routière permet de libérer totalement la rive droite du Rhône du trafic et de la densité autoroutière et de recycler les pollutions.

Avec une sortie en rive gauche c’est une jonction au périphérique à Saint-­‐Fons puis la connexion à l’A450 dans un secteur qui n’est pas un centre urbain.

Un parc urbain sur 6 kilomètres de long, en rive droite du Rhône reliera les nouveaux parcs créés à ceux existants

Notre projet est une forme élégante et pertinente de « bouclage du périphérique », sans l’Anneau des Sciences.
Il n’y aura pas d’échangeurs en zones nature ou proches de secteurs sensibles.

C’est moins de pollution de l’air, des espaces verts en pleine terre et des jardins partagés. Les constructions en îlots jardins seront le gage d’une qualité de vie sur la durée.

Un budget qui reste modeste au regard des améliorations apportées. Un projet basé sur la transparence et l’implication citoyenne.

Si vous souhaitez recevoir le projet complet (enfin télécharger ou le consulter en ligne) merci de bien vouloir nous laisser vos coordonnées en utilisant ce formulaire.
Merci

Une nouvelle approche et des idées neuves pour accroître l’offre de logements accessibles

Explosion des prix au m² (+200% en 15 ans), forte diminution de la construction sur les dernières années, départ de familles vers les pourtours de la Métropole, tel est schématiquement la situation du logement sur notre territoire, et en particulier à Lyon.

Les prix à la vente sur Lyon atteignent déjà, ponctuellement les 8000€/m² et le seuil de 5000€/m² comme prix moyen sera atteint sous peu. Les prix des loyers ont aussi augmenté, dans une moindre mesure, mais de façon plus rapide que l’évolution du salaire médian. Le logement est ainsi devenu une contrainte économique pour la plupart des habitants de notre ville. Même les propriétaires qui percevaient cette hausse continue de façon satisfaisante commencent à s’inquiéter.
Lyon est d’ailleurs la grande ville de France qui compte le moins de propriétaires.

La majorité sortante est responsable de cette situation. Longtemps, elle n’a rien voulu faire. Elle considérait même la hausse des prix comme un marqueur de réussite du rayonnement devenu l’alpha et l’oméga des politiques menées ici. Seule la mixité sociale constituait un objectif des programmes de construction, objectif louable mais insuffisant. Dès lors, lorsque les élus ou les candidats répètent le même mantra depuis des années « subventionner davantage, libérer davantage de foncier pour construire plus », on ne peut s’en satisfaire.

Il est temps de changer d’approche et de conjuguer la vision d’une Métropole décentralisée avec de nouveaux outils.

Lyon et Villeurbanne concentrent l’explosion des prix. C’est le fruit d’une volonté d’hyper centralisation de la Métropole. 100%Citoyens a la volonté de rééquilibrer le territoire en permettant à de nombreux lieux de centralité d’émerger (voir nos propositions sur la mobilité). Nous rééquilibrerons et diffuserons ainsi l’attractivité sur l’ensemble de la Métropole et allégerons la tension sur le foncier de l’hyper centre.

Il nous faut aussi construire différemment. Le foncier solidaire lancé récemment par la Métropole est une bonne idée, bien qu’elle arrive tardivement et sur un faible volume. Il en faut d’autres.

Nous soutiendrons les entrepreneurs qui proposent de nouveaux modes de construction, moins chers et plus respectueux de l’environnement. Certains ont déjà essayé sur le territoire, ils se sont heurtés à un refus de changer d’habitude et ont renoncé. Avec 100%Citoyens, ils seront les bienvenus. Nous pensons notamment à la construction modulaire ou à la construction bois, absentes d’un territoire demeuré 100% béton.

Nous permettrons l’ajout d’un niveau à de nombreux immeubles anciens existants avec un objectif de végétalisation de la toiture. Nous conjuguons ainsi l’augmentation de l’offre de logements avec un nouvel urbanisme pour une ville tempérée. Cette mesure pourra aussi concerner tous les immeubles qui sortent de terre en ce moment. La nécessaire végétalisation de la ville annoncée dans de nombreux programmes ne les empêchent pas d’avoir des toits terrasses parfaitement minéralisés….

En complément de la construction, nous agirons sur la meilleure gestion du parc locatif existant. Le taux de vacance demeure très élevé (8.5% sur Lyon et 7.5% sur la Métropole). La réduction de la vacance, en premier lieu du parc privé des acteurs publics, permettra de remettre sur le marché plusieurs milliers de logements.

Nous soutiendrons l’émergence d’une offre de co-housing pour un habitat intergénérationnel. En effet, en ville, se croisent des personnes âgées qui souhaitent demeurer dans leurs logements et des jeunes actifs qui cherchent à accéder à un logement à moindre frais. Quelques associations travaillent à les rapprocher avec un contrat de location assorti de services quotidiens. Elles œuvrent seules aujourd’hui. Nous ferons de cet objectif d’habitat intergénérationnel une politique locale ambitieuse.

Faire en sorte que les habitants puissent accéder à une offre de logements à un prix raisonnable est un élément essentiel de l’attractivité de Lyon et de la Métropole de demain. Y parvenir nécessitera de « bousculer » les habitudes, de faire preuve d’imagination et de la volonté d’expérimenter. Nous apportons, au sein de 100%Citoyens, les idées et les compétences pour le faire.